La météo montre du mieux enfin, avec de beaux ciels bleus sans nuages et des températures s’approchant des 15°C. Le printemps serait-il déjà en route ? A l’hôpital, rien d’extraordinaire. Nous continuons d’assister aux pansements quand il y en a, et aux opérations du jour. Nous assistons donc à la récupération d’une éventration (les organes du ventre quittent la cavité qui les contient normalement, tout en restant maintenus par les muscles et la peau) déjà opérée quelques mois auparavant, ainsi qu’une hernie opérée sans laparoscopie, sans parler des habituelles appendicectomies. Heureusement pour nous, la médecin anesthésiste parle bien anglais et nous explique tout ce que nous voulons savoir, tout en incitant tacitement les chirurgiens à faire de même quand ils le peuvent. Nous assistons également à une coloscopie et une endoscopie ! Là s’arrête malheureusement la liste des découvertes pour cette fameuse semaine.
A notre grande surprise, une de nos accompagnatrices de la semaine est restée la même que la semaine précédente. Un grand avantage, quand on sait qu’elle parle anglais, et qu’elle nous connaît, et qu’en plus elle nous chouchoute. On s’est donc vus offrir un restaurant à la sortie d’une journée de travail, sans parler de nombreux trajets de bus, pâtisseries à la pause et cafés, et nous avons tenu à les remercier avec quelques cadeaux (pancakes fait maison et petits coffrets « bien-être »).
Nous assistons à nouveau à un cours à l’école, mais plus de cours « exprès pour nous », heureusement. Ou presque. Parce que cette fois-là, de peur que nous ne comprenions rien, la professeur a choisi un sujet « simple » : la toilette des personnes paralysées et/ou dans le coma. Rien de bien nouveau pour nous donc, mais nous pouvons observer l’atmosphère infiniment plus studieuse qu’à Nancy (pas un bruit dans la salle à part celui des stylos sur le papier, et je ne plaisante pas !). Détail amusant : à la pause, ma voisine de table m’assaille de questions à n’en plus pouvoir sur notre formation, le travail en France, etc. J’ai du mal à lui répondre du fait de notre communication approximative, et du cours qui reprend ; c’est l’heure pour nous de partir.
Petite mésaventure de la semaine : la prise du chauffe-eau qui s’est mise à faire des étincelles, et qui a brûlé le mur de l’intérieur. C’est JB qui l’a remarqué, en allant se coucher. Qu’à cela ne tienne, nous informons Elfie le lendemain. Le surlendemain, un électricien vient nous réparer le tout. Si ça ce n’est pas de l’efficacité ! Quand je vous dis qu’ils sont aux petits soins. Nous n’aurons même pas eu à souffrir plus d’une journée du manque d’eau chaude.
Ce que cette semaine a également de particulier (pour moi), c’est que mon fiancé arrive pour passer une semaine de ses vacances avec moi ! ❤ Petit ressourcement appréciable (eh oui, je suis un cœur d’artichaut, j’ai du mal à rester longtemps loin de ma famille) en ce milieu de mon séjour. Je prends donc le bus pour le rejoindre à l’aéroport de Bucarest, où son avion doit atterrir le samedi midi. Une fois le chéri récupéré, direction l’hôtel pour laisser les bagages et prendre la chambre réservée à l’avance, puis petite ballade dans le quartier de la Gare du Nord (bof, en fait, les jolies choses doivent être au centre-ville), rattrapage des épisodes de séries en retard, restaurant (de l’hôtel, mauvais choix aussi, mais tant pis), puis une bonne nuit de repos. Le dimanche matin, nous rejoignons la gare pour prendre le train (qui cette fois atteint Galati en environ 4h), pour rentrer en taxi et s’offrir un restaurant (eh oui encore) bien mérité avec JB, qui s’est éclaté de son côté pendant ce petit week-end rapidement passé (enfin, je crois).
Et sans crier gare, le lundi 24 février arrive. Déjà un mois que nous sommes là !!
Anecdote n°1 : pas de chambre seule, dans les hôpitaux de Roumanie. Un minimum de trois lits est de mise ! Pas de rideaux entre les lits non plus, et une seule salle de bain pour tout ce petit monde. La chambre (ou « salon », ici), est tout de même unisexe.
Anecdote n°2 : les hôpitaux de Roumanie disposent (EUX !) de logiciels informatiques leur permettant d’imprimer les prescriptions, de signaler les actes réalisés (analyses sanguines), faire les commandes de pharmacie du jour, etc. Nous ne savons pas s’il y a une partie infirmière spécifique dans ce logiciel, mais en tout les cas, la partie médicale est complètement représentée.
Anecdote n°2 bis : vous avez bien lu « commande de pharmacie du jour ». Ici, en Roumanie, les infirmières commandent tous les matins les médicaments pour la journée, et récupèrent leur commandes le midi. Tout ça parce que c’est ainsi plus facile d’adapter les traitements, juste après la visite du matin. Leurs armoires à pharmacies sont donc bien vides comparées aux nôtres, à part les traitement de base.
Anecdote n°3 : nous avons demandé à Anthony de nous ramener deux gros reblochons pour pouvoir faire une tartiflette à nos hôtes. Après quelques heures passées au chaud (hôtel plus train), le sac de voyage de mon cher et tendre commence à sentir délicieusement bon, et les gens nous regardent bizarre. Heureusement, nous avons acheté de quoi déjeuner, et un sac plastique était fourni avec ; nous avons donc enfermé les fromages dedans, ce qui a un peu atténué l’odeur … La tartiflette était excellente, si vous voulez savoir (faite avec du vrai lard, coupé à la main avec amour, puisqu’il n’y a rien d’autre ici) !